Les chirurgiens plasticiens recommandent souvent de stabiliser son poids avant une réduction mammaire. En effet, un IMC trop élevé peut augmenter les risques post-opératoires, notamment ceux liés à la cicatrisation et aux infections.
L’IMC et le poids des patientes sont des facteurs de sélection pour de nombreux chirurgiens :
Lorsque le poids est élevé, il est souvent source de complications. Selon une étude*, les patientes avec un IMC supérieur à 30 kg/m2 sont 4,86 fois plus susceptibles d’avoir des complications que les patientes non obèses, notamment un risque plus élevé de désunion cicatricielle et d’infection.
En 2017, 30,7 % de complications post-opératoires survenaient chez des patientes obèses. À l’inverse, aucune complication post-opératoire n’a été constatée chez les patientes avec un IMC compris entre 18 et 25 kg/m2. Cette étude précise que dès le stade de surpoids (IMC ≥ 25 kg/m2), les risques de complications sont majorés.
Néanmoins, plusieurs études ont montré une corrélation positive entre l’obésité et les bénéfices de la réduction mammaire : amélioration de la fonction pulmonaire, de la qualité de vie et de l’état psychosocial des patientes. La réduction mammaire a également un effet favorable sur la perte de poids en post-opératoire. Plusieurs hypothèses peuvent permettre d’expliquer cette perte pondérale post-opératoire : le souhait d’harmoniser la nouvelle silhouette et la récente possibilité de pratiquer une activité sportive.
* Mammoplastie de réduction : Analyse des pratiques chez les chirurgiens plasticiens français en 2024 par Marie Léger
La perte de poids après l’intervention peut altérer le résultat esthétique en provoquant un relâchement cutané. Pour cette raison, il est préférable pour les patientes en surpoids et les patientes obèses de perdre du poids avant l’opération.
Par ailleurs, les patientes en surpoids et en obésité nécessitent une exérèse tissulaire plus importante pour être soulagées de façon optimale. En effet, la probabilité que ces patientes perdent du poids suite à l’intervention est importante. De fait, une exérèse de peau insuffisante pourrait entraîner un résultat insatisfaisant : ptose mammaire (seins qui tombent) ou poitrine encore trop importante.
De plus, pratiquer un lifting mammaire après une mastopexie est plus risqué. En effet, la résection de tissu mammaire est susceptible d’endommager le tissu vasculaire et, par la même occasion, de compliquer une potentielle cicatrisation ultérieure.
Si le poids joue un rôle dans la durabilité du résultat, chaque cas doit être évalué individuellement. En effet, certaines patientes présentent une poitrine imposante sans excès de poids. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire de perdre du poids.
Une consultation pré-opératoire avec votre chirurgien permettra de déterminer la meilleure stratégie à suivre.
L’ablation de tissu mammaire entraîne une perte de poids immédiate, qui varie en fonction du volume retiré. En moyenne, une réduction mammaire retire entre 300 g et 1,5 kg de graisse et de tissu par sein, soit 600 g à 3 kg au total.
Cette chirurgie apporte aussi un mieux-être physique et psychologique qui encourage à adopter un mode de vie plus sain. Les patientes opérées ne souffrent plus de douleurs dorsales et les limitations physiques causées par une forte poitrine s’atténuent après l’opération. Ainsi, elles ont tendance à reprendre le sport et à davantage se dépenser physiquement.
Bien que le poids en moins soit modeste, l’effet visuel avant après réduction mammaire peut être significatif. Une poitrine plus petite donne l’impression d’une silhouette plus harmonieuse et plus fine.
Au-delà de l’élimination physique du tissu mammaire, l’opération améliore souvent la posture et l’alignement du dos. Elle donne un sentiment général de diminution du poids corporel. Les patientes se sentent plus légères et plus à l’aise dans leur corps.
Retirer du volume à la poitrine donne donc une impression globale de perte de poids, tant visuellement qu’en termes de ressenti physique.
Aucune étude scientifique ne démontre que la réduction mammaire modifie directement le métabolisme. Cependant, une diminution du volume mammaire peut favoriser une meilleure mobilité et donc, une activité physique accrue.
De nombreuses patientes rapportent une facilité accrue à perdre du poids après l’opération. Ce phénomène peut s’expliquer par une plus grande aisance à pratiquer une activité physique et une amélioration du bien-être psychologique, qui entraîne elle-même plus d’activités quotidiennes.
Dans certains cas, la convalescence limite l’activité physique temporairement, ce qui peut entraîner une prise de poids si l’alimentation n’est pas ajustée pendant cette période.
Pour éviter de prendre du poids après une mastopexie, vous pouvez prendre conseil auprès de votre chirurgien ou d’une nutritionniste.
Un régime équilibré et une reprise progressive du sport sont essentiels pour maintenir un poids stable après l’intervention.
Si vous souhaitez préserver les résultats de votre réduction mammaire à long terme, il est nécessaire d’avoir une alimentation équilibrée et une activité sportive adaptée. Vous pouvez commencer par de la marche pendant la convalescence. Une fois la période post-opératoire terminée, vous pourrez débuter une activité sportive plus intense : course à pied, natation, vélo…
La diminution du volume mammaire facilite la pratique d’activités comme la course, le yoga ou la musculation. Le fait de retirer du volume au niveau de la poitrine permet aux patientes de courir et de sauter sans souffrir. En effet, le poids des seins est grandement minoré et ils ne pèsent plus sur la peau de la poitrine. C’est d’ailleurs en partie pour ces raisons que la chirurgie de réduction mammaire est partiellement remboursée par la CPAM.
L’alimentation joue un rôle primordial dans un processus de perte de poids, quel qu’il soit. Il est recommandé de privilégier des repas à base de légumes, de légumineuses, de viande maigre et d’huiles végétales.
Vous devrez éviter les aliments transformés, les aliments contenant du sucre raffiné, les boissons sucrées et les aliments gras (fromages, viandes grasses, poissons gras…).
Bien sûr, l’activité physique est aussi un facteur de perte de poids non négligeable. Alors, quels exercices privilégier pour perdre du poids après une mastopexie ? Vous pouvez pratiquer des activités comme la natation, la marche, le Pilate, le vélo, la course à pied ou la musculation. Bien sûr, vous pouvez pratiquer un autre sport si vous préférez !
Programme d’exercices progressif post-opératoire :
Bien que la réduction mammaire puisse indirectement favoriser une perte de poids grâce à une meilleure mobilité et un confort accru, cette intervention ne doit pas être perçue comme une solution pour perdre du poids. Une approche combinant chirurgie, activité physique et alimentation équilibrée est la meilleure stratégie pour optimiser les résultats à long terme.
Des études montrent que la majorité des patientes rapportent une amélioration de leur qualité de vie et une facilité à pratiquer une activité physique.
Monitoring postoperative weight changes following breast reduction surgery
Pour perdre du ventre après une mastopexie, il est nécessaire de suivre un régime alimentaire équilibré et de pratiquer des exercices ciblés. Vous pouvez par exemple faire des abdominaux, des crunchs, du maintien statique bras tendus, du gainage latéral et la planche.
Oui, la chirurgie de réduction mammaire harmonise la silhouette et fait paraître plus fine en réduisant la proéminence de la poitrine.
Oui, il est possible de retirer 4 tailles de bonnet grâce à une réduction mammaire. Le chirurgien vous aidera à déterminer quel volume de poitrine retirer en fonction de votre morphologie et de la taille de vos seins.
Oui, mais la réduction mammaire offre un remodelage plus ciblé. Toutefois, si vous perdez beaucoup de poids après une mastopexie, votre poitrine risque de perdre à nouveau du volume. Ce phénomène peut entraîner une chute des seins (une ptôse mammaire) et nécessiter une nouvelle intervention chirurgicale pour retirer la peau en excès : un lifting mammaire.
Le Dr Jérémy Djian, est chirurgien esthétique, installé au 5 square Thiers, proche du rond point Victor Hugo, dans le 16ème arrondissement de Paris.
Il s’est formé à Paris et reste attaché à l’hôpital dans le prestigieux service du Pr Laurent Lantieri.
